jeudi 17 avril 2014

Et les projets dans tout ça ?

Trop de projets tue les projets... 
Plus sérieusement, c'est vrai que je n'ai pas fait de point depuis début 2014 et j'ai changé pas mal de mes objectifs initiaux pour l'année. 

Le projet Roanne:
Si vous me suivez un peu sur Facebook, vous savez surement que j'ai fini la relecture et la nouvelle mouture du syno de la première partie de Roanne (qui devrait atteindre facilement les 50 kmots). J'ai également écrit un chapitre de la nouvelle version. Cependant, j'ai un certain blocage sur ce projet. Non pas qu'il ne me plait plus, bien au contraire. Mais c'est mon premier roman et les tous les auteurs qui me liront savent ce que ça signifie: j'y ai un certain attachement parce que justement c'est mon premier roman. Je suis capable d'ignorer les darlings, problèmes de synopsis et incohérences à cause de ça... C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles j'ai pris la décision de réécrire la légende de Roanne en entier: Parce qu'en 6 ans (et à force de pratiquer aussi), mon écriture a mûri (enfin je pense...). Je suis encore surement un bébé-auteur comme diraient les rédacteurs d'Espace Comprise mais je sens quand même qu'il y a eu une évolution dans ma façon d'écrire.
Oui, je ressemble surement à ça quand je corrige... Mais bon il faut quand même en passer par là
Roanne est un projet qui me tient trop à cœur pour que je le bâcle en essayant de le réécrire de gré ou de force (comme j'agis habituellement avec ma Muse). Sa réécriture prendra du temps. Un temps que je veux prendre sans me soucier d'un quelconque challenge ou NaNo. Ce n'est pas ce que je veux pour ce projet que je porte déjà depuis pas mal d'années. J'écrirais donc surement un chapitre par-ci, un chapitre par-là, mais entrecoupés d'autres projets.

Mais alors qu'est ce que tu fais ?
Actuellement, je m'occupe des corrections de Grèves (qui va surement changer de nom) pour essayer d'envoyer la V2 à des béta-lecteurs en mai. D'ailleurs je fais un petit appel: si certains d'entre vous sont intéressés, n'hésitez pas à me le faire savoir :)
Par la suite, j'envisage aussi de me remettre à Derrière la tour ainsi qu'à son éventuelle suite (oui, j'ai bien écrit quelques scène mais c'était plus pour calmer la Muse qu'autre chose).
En gros, cette année ne devrait pas être une année d'écriture mais plutôt de corrections (en même temps, j'ai bouclé trois premiers jets l'an dernier donc c'était prévisible). Après un an d'hyperactivité, Muse s'est un peu calmée (pour mon plus grand plaisir).

Et le reste ?
Bon, la PAL (que j'étais supposée mettre en stand-by) a pris du poids quand j'ai mis les pieds au SdL de Paris et à Zone Franche donc je vais essayer de réguler ça avant le passage en règle aux Imaginales, du 23 mai au 25 mai. Je suis plutôt en bonne voie d'ailleurs puisque je suis actuellement plongée dans La couleur de l'aube d'Agnès Marot et pour l'instant, le moins que je puisse dire, c'est que je me régale dans cette lecture !
Bon ma PAL s'est enrichie mais pas à ce point non plus :)

Comme je le disais dans un autre post, je vais aussi essayer de faire quelques billets plus généralistes, plus tournés sur mes ressentis d'auteure en herbe voire même quelques billets traitant de thèmes un peu plus sérieux mais pouvant peut être vous intéresser (du moins je l'espère).

Du côté de CoCy, je vais tenter de me remettre aux béta-lectures (surtout avec les nouvelles pour l'AT volcan qui devraient commencer à tomber ^^). 

Enfin, du côté des costumes, c'est idem, c'est plutôt calme: Comme prévu j'ai complètement craqué avec une nouvelle version de Link et je vais vraiment essayer de finir Haku (il ne me manque plus grand chose en fait... Juste beaucoup de motivation) et j'ai un projet un peu plus compliqué qui se profile (que j'ai d'ailleurs plus ou moins commencé). Je vais essayer de garder la surprise mais sans spoiler je peux vous dire que c'est un projet qui va me forcer à tester de nouvelles techniques (bon c'est peut être un peu compliqué mais j'ai envie d'essayer). Ah oui, et ce sera un costume avec pas mal de blanc dedans ^^
Quand je dis que j'ai craqué... Mais bon, c'est comme dans l'écriture, je vois l'amélioration entre ce costume et le premier que j'ai porté (cela dit, c'est loin d'être parfait)

Voila, c'est tout pour cette fois. Mais promis, je reviens bientôt avec un vrai article cette fois (si j'arrive à l'écrire, ce qui n'est pas gagné...)

lundi 14 avril 2014

Le coup de coeur du mardi (5)

C'est mardi et qui dit mardi dit coup de coeur (enfin un mardi sur deux, histoire que j'ai un peu de temps pour moi quand même). Aujourd'hui, je vais encore vous présenter une de mes petites trouvailles de l'internet. Une petite perle à mes yeux qu'un ami m'a fait découvrir il y a deux ans déja (d'ailleurs, s'il passe par là, il devrait se reconnaitre :) ). Il s'agit du court métrage Sintel.


Ce film de 14 minutes (et 47 secondes) raconte la quête de Sintel, une jeune femme qui s'est liée d'amitié avec un dragonneau. Lorsque celui-ci est enlevé par un dragon adulte, elle part à sa recherche. Bon encore une fois vous allez me dire que c'est un pitch plus ou moins traditionnel mais bon, n'oubliez pas qu'il ne s'agit que d'un court métrage.

Ce qui fait la beauté de ce film, c'est l'ambiance ainsi que les sentiments que les réalisateurs ont réussi à faire passer en l'espace de moins d'un quart d'heure. Notre héroïne se met en quête au nom de l'amitié, sans se soucier du danger. Cependant, le court métrage traite d'un aspect à mon sens trop peu traité dans les récits de fantasy, à savoir les conséquences de la quête. Si vous en doutez, prêtez attention aux paroles de la chanson de la fin du film. Au final, l'aspect héroïque est très peu mis en avant, chose très rare dans ce genre d'oeuvre. 

Attention spoilers (si vous n'en voulez pas ou si vous ne voulez pas vous gâcher la surprise, sautez jusqu'aux prochaines étoiles)
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(Encore là ? Bon vous êtes prévenus)
Evidemment, le dénouement du film constitue le point fort de l'histoire. Le fait que le dragon que Sintel affronte (et tue) soit en réalité son ami Scales, c'est à dire le dragonneau qu'elle a sauvé étant plus jeune, est déstabilisant. Bon, je m'y attendais un peu mais ce qui m'a marqué, c'est surtout l'instant où elle prend conscience de ce qu'elle est devenue. Sintel a grandi et vieilli sans s'en rendre compte tant elle était préoccupée par sa quête. 
Quant à la fin... à chacun son interprétation. La première fois que j'ai vu le film, je l'ai trouvée mélancolique et très triste (Sintel a achevé sa quête mais pas dans le bon sens puisque Scales est mort. Du coup elle n'a plus de but) mais on peut également y voir une pointe d'espoir représentée par le dragonneau qui la suit à la fin.

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Enfin, dernière particularité, ce film a été réalisé uniquement grâce à des logiciels libre, par la Blender Fundation. Et il n'a rien à envier à mes yeux à certaines grandes productions animées. Evidemment, l'objectif initial du projet Sintel/Durian (c'est l'autre dénomination du film) est de promouvoir le logiciel Blender auprès des artistes. Cela dit, je reste quand même stupéfaite par la qualité de la production, malgré l'objectif initial.

A voir si :
- vous aimez les dragons
- vous avez 14 minutes et 47 secondes devant vous

A éviter si:
- Vous détestez la fantasy ou les films d'animation

Le petit plus:
Le lien pour regarder la vidéo (sur youtube, en espérant qu'elle ne soit pas de nouveau bloquée comme il y a moins de 10 jours...). 

lundi 7 avril 2014

Zone Franche 2014

Ce week end, j'ai eu l'occasion (enfin, après deux ans à voir ce festival me passer sous le nez) d'aller à Zone Franche à Bagneux. Il s'agit d'un salon du livre centré sur la SFFF organisé en région parisienne depuis la fin des années 2000.

Plus petit, plus sympa:
Evidemment, Zone Franche, rassemble moins d'auteurs et d'éditeurs que le SdL de Paris qui a eu lieu il y a deux semaines. Mais d'une certaine façon, j'ai trouvé ça bien plus agréable. Tout d'abord parce qu'en tant que salon de l'imaginaire, l'accent est porté sur des maisons d'éditions plus spécialisées et de moindre taille. ça a donc été l'occasion pour moi de découvrir de nouvelles maisons, de discuter plus facilement avec des auteurs et des éditeurs que je ne connaissais pas ou uniquement de nom et de prendre mon temps sans être bousculée en permanence par les autres visiteurs (si vous avez déjà fait le salon du livre de Paris, vous savez de quoi je parle :p ).
En plus Zone Franche est un festival gratuit, contrairement à son homologue situé Porte de Versailles.
Agnès Marot en pleine dédicace de son nouveau roman (crédits photo: Hatsh)
Des activités et des tables rondes tout le week end:
En plus d'être un salon du livre SFFF, Zone Franche propose des activités autour de l'imaginaire (et en rapport avec le thème de l'année je crois): cette année y avait des combats à l'épée (et les membres de l'asso proposant ça s'amusaient à déambuler en costume et en role-play dans les allées du salon, pour notre plus grand plaisir ^^), des parties de jeux de rôle, des stands med-fan / gniste (je pense en particulier à la forge du grand nain ^^), des ateliers un peu plus artistiques (je sais qu'il y avait ça mais je ne me suis pas plus renseignée dessus...), des expositions de dessins etc... 
Une série d'activités était également proposée aux plus petits. Preuve comme quoi les genres de l'imaginaire concernent bien petits et grands !
Enfin, l'équipe organisatrice proposait des tables rondes auxquelles je n'ai pas participé, faute de temps

Frogs! Frogs everywhere (et surtout près du stand à crêpes):
L'une des caractéristiques (pour moi en tout cas) de ce salon, c'est évidemment la présence de beaucoup de "grenouilles" de Cocyclics. En effet, l'occasion pour l'association Tremplins de l'Imaginaire de réaliser son assemblée générale et de réunir pas mal de grenouilles venues pour l'occasion. Evidemment, le rassemblement est moins important que pour les Imaginales, les Utopiales ou encore la convention mais c'est quand même assez impressionnant. Vous en voulez la preuve ? Le samedi, impossible de trouver mon chemin entre la gare RER de Bagneux et le salon (oui, l'un de mes reproches c'est que c'est mal fléché quand on n'y est jamais allé...). Et là soudain, je croise un groupe de grenouilles se rendant au salon ^^ Idem à l'entrée, sur les stands de dédicace et évidemment à la buvette !
ça a été l'occasion pour moi de discuter avec pas mal d'entre elles (Lilie, Vestrit, Sandrinoula, Maellig Duval, Maëlle, Syven, Paul, Taki, Mariedelabas, Aelys, Hatsh, et tout plein d'autres encore !).

Et la PAL dans tout ça ?
Ben comme après chaque salon du livre... La PAL a pris du poids même si j'ai été raisonnable (mais j'ai entendu dire que certains avaient prévu la valise pour transporter les achats ^^). Je n'ai fait l'acquisition que de deux romans (le goût des cendres de Maëllig Duval et la couleur de l'aube d'Aelys) ainsi que d'un exemplaire du fanzine Transitions. 

En tout cas, j'ai passé un très bon week end (en dépit du dimanche soir dont je ne reparlerais pas...) et j'ai déja hâte d'être aux Imaginales !

mardi 1 avril 2014

Le coup de coeur du mardi (4)

Aujourd'hui je vais vous faire du deux articles en un vu que le livre que je vais vous présenter figure à la fois dans mes achats récents et dans mes coups de coeur. Je vous parle bien sur des Stagiaires de Samantha Bailly 

Titre: Les Stagiaires
Auteur: Samantha Bailly
Editeur: Milady
Nombre de pages: 350


Résumé:
Pyxis est une société dynamique qui incarne le rêve de nombreux jeunes passionnés par la culture des jeux vidéo et des mangas. Tous les six mois, l'entreprise voit arriver des stagiaires issus d'horizons variés. Ophélie, provinciale fraîchement débarquée et perdue, Arthur, étudiant en école de commerce souhaitant faire une parenthèse dans la finance... Tous aspirent à la même chose : obtenir un emploi à l'issue de cette période. Néanmoins, les recrutements se font rares.

A lire si vous aimez :
- Une histoire fraiche, teintée d’humour et de romance
- Des héros jeunes adultes
- Un roman sans prise de tête

A eviter si vous recherchez :
- De la SFFF

L'avis de la critique:
J’ai vraiment passé de très bons moments aux côtés d’Oph, Alix, Arthur, Vincent et les autres stagiaires de chez Pyxis. 
Les Stagiaires raconte le quotidien de 6 étudiants pendant leur stage de fin d’études dans une grande entreprise parisienne officiant dans le domaine de la culture de l’imaginaire (c’est d’ailleurs le seul lien avec la SFFF que vous pourriez trouver dans ce roman).
Si j’y ai adhéré assez vite, c’est tout d’abord grâce au réalisme des situations décrites par Samantha Bailly. La scène de recrutement suivie par celle de l’appel du RH pour le « oui » tant attendu sont des passages où je me suis revue à la place de nos héros (et d’Ophélie plus particulièrement).

En ce qui concerne les personnages plus en détail, j’avais peur de tomber dans les stéréotypes : Arthur qui est le fils à papa sortant d’une très grande école, Alix l’otaku, Enissa l’allumeuse et Ophélie la provinciale. D’une certaine façon, ce n’est pas faux. Mais l’auteure descend plus profondément dans la psychologie de ses personnages. Arthur est certes très irritant (du moins à mes yeux, surement parce qu’il m’évoque des personnes que j’ai croisées pendant mon parcours) mais en creusant, on se rend vite compte que c’est avant tout quelqu’un de paumé, pris entre les attentes de ses parents, l’image que les autres (les stagiaires de chez Pyxis ainsi que ses potes d’école) ont de lui et ce qu’il aimerait devenir. Pas facile de se trouver une identité stable dans une situation pareille.
Au rythme des discussions sur la messagerie instantanée de l’entreprise, des sms ainsi que des afterworks, on découvre une palette d’étudiants de tous bords, qui ne se seraient jamais côtoyés s’ils ne s’étaient pas retrouvés dans le même immeuble pour un stage. Des étudiants avec leurs préjugés les uns sur les autres, leurs appréhensions et surtout leurs sentiments. Même les passages les plus prévisibles découlent naturellement de l’évolution des personnages.
Mais finalement, ce que ce roman montre, c’est que c’est dans des situations d’adversité que des liens durables se forment.
Je vais vous spoiler un peu mais je pense que ce que je vais vous dire n’est pas forcément une surprise : à la fin, tous les stagiaires ne sont évidemment pas embauchés chez Pyxis. De même que tout ne finit pas bien pour tout le monde. Par contre, tous ont évolué. Eux qui étaient arrivés en étudiants sortant de fac/d’école un peu excités repartent en jeunes adultes plus matures.

Enfin le dernier point qui m’a fait accrocher à ce roman, c’est l’ambiance : Les références à des univers que tout lecteur de la génération de nos héros peut connaitre, le décor peu décrit mais suffisamment pour que la magie opère et enfin, Paris. La ville est vue de deux points de vue : de celui d’Arthur, parisien et de celui d’Ophélie, provinciale. Mais ces points de vue évoluent en même temps que les personnages pour devenir, eux aussi, plus critiques et plus matures sur l’univers de la capitale ainsi que de l’entreprise dans laquelle nos héros sont exploités travaillent.

Le petit plus :
Certaines répliques de nos personnages qui m’ont vraiment parlées ainsi que la couverture faite par Boulet ! 
(en plus, le hasard veut que le jour où je publie cet article, ce soit également mon premier jour de stage à Paris...)